Consultations endométriose et douleurs pelviennes
Secrétariat : 03.87.34.51.61
Présentation
Le Centre d’Endométriose Ariane du CHR Metz-Thionville est dédié à la prise en charge complète de l’endométriose. Grâce à une équipe pluridisciplinaire composée de gynécologues, chirurgiens, radiologues et spécialistes de la douleur, le centre propose un parcours de soins adapté à chaque patiente, de la consultation au traitement, avec un accompagnement attentif à chaque étape. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des patientes tout en assurant un suivi médical de proximité.
L’endométriose c’est quoi ?
Il existe différentes formes d’endométriose.
Chaque cas est unique et nécessite une prise en charge personnalisée.
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus, dans lequel s’implante normalement l’embryon. En l’absence de grossesse, cet endomètre est éliminé par le vagin à la fin de chaque cycle menstruel, ce qui forme les règles.
L’endométriose est la présence anormale d’un tissu qui ressemble à cet endomètre en dehors de la cavité utérine.
Cette localisation empêche l’élimination normale du tissu et peut entraîner une inflammation, c’est-à-dire une réaction de défense du corps. Les formes et localisations d’endométriose sont très variables d’une femme à une autre. L’endométriose peut toucher généralement un ou plusieurs organes proches de l’utérus : les trompes, les ovaires, le péritoine (tissu recouvrant la cavité abdominale).
Dans certains cas, l’endométriose peut être profonde et infiltrer les organes contenus dans la cavité abdominale (intestin, vagin, appareil urinaire, etc.).
Elle peut aussi se développer sur le diaphragme.
Dans les cas où l’endométriose infiltre le myomètre, c’est-à-dire le muscle de l’utérus, on parle d’adénomyose.
A ce jour, on ne connaît pas précisément les causes de la maladie. Des études en cours évoquent des facteurs environnementaux ou génétiques.
C’est une maladie bénigne au sens médical du terme car elle n’impacte pas le pronostic vital.
Mais dans certaines formes, elle peut devenir chronique et douloureuse voire invalidante au quotidien.
Votre prise en charge au centre
Consultation
Au sein du Centre Ariane, les patientes consultent une sage-femme ou un gynécologue spécialisés dans l’endométriose et les douleurs pelviennes chroniques. Selon les besoins, il peut s’agir d’une première consultation de diagnostic ou d’un rendez-vous de suivi, afin d’assurer une prise en charge adaptée et continue.
Hôpital De Jour (HdJ)
À la suite de cette première consultation, nous pouvons proposer une journée en Hôpital de Jour.
Celle-ci inclut notamment une consultation avec un gynécologue spécialisé ou une consultation pluriprofessionnelle réunissant un gynécologue et un algologue*. Les patientes bénéficient également d’un entretien avec l’une de nos psychologues et d’une proposition de consultation en médecine intégrative (yoga, acupuncture ou ostéopathie). Après le repas du midi, partagé avec d’autres patientes présentes pour cette journée, elles poursuivent leur parcours de soins dans un cadre à la fois médical et convivial.
*médecin spécialisé dans la prise en charge de la douleur
Aide médicale à la procréation (AMP)
Infertilité et endométriose ne s’associent pas systématiquement. Cependant, on estime que 30 à 40 % des femmes atteintes d’endométriose présentent des difficultés à concevoir.
Ces troubles de la fertilité peuvent résulter de plusieurs mécanismes : l’inflammation locale, la formation d’adhérences touchant les ovaires ou les trompes, la présence de kystes ovariens endométriosiques (endométriomes) ou encore les conséquences d’une prise en charge chirurgicale nécessaire à leur traitement.
Ainsi, en fonction des résultats des examens réalisés, nous pouvons proposer une prise en charge en service d’AMP (Assistance Médicale à la Procréation). Celle-ci s’adresse aux patientes ayant un désir de grossesse, mais également à celles qui souhaitent bénéficier d’une préservation de leur fertilité.
Chirurgie
En cas d’endométriose, nous pouvons proposer une chirurgie en fonction des lésions identifiées, du désir de grossesse ou de l’insuffisance du traitement médicamenteux. La chirurgie peut consister à détruire les lésions par coagulation, à libérer des adhérences (ponts cicatriciels qui collent les organes entre eux), à retirer des kystes d’endométriose des ovaires, ou encore à effectuer une exérèse partielle ou complète des organes touchés par la maladie.
Nous réalisons généralement une coelioscopie en première intention. Toutefois, lorsque les lésions ou les adhérences sont sévères, nous pouvons recourir à une incision plus large de l’abdomen (laparotomie). De plus, pour les cas d’endométriose profonde sévère, nous coordonnons parfois la chirurgie avec des chirurgiens digestifs et urologues afin d’assurer une prise en charge complète.
Pour l’adénomyose, nous proposons une chirurgie conservatrice ou radicale, allant de la destruction endométriale en hystéroscopie opératoire jusqu’à l’hystérectomie totale.
Enfin, il est important de souligner que tout traitement chirurgical comporte des risques opératoires et anesthésiques. C’est pourquoi la chirurgie n’est pas systématiquement proposée en première intention dans le traitement de l’adénomyose ou de l’endométriose.
Éducation Thérapeutique du Patient (ETP)
Le Centre Ariane propose un programme d’Éducation Thérapeutique du Patient destiné à accompagner les patientes dans la compréhension et la gestion de leur endométriose. Les médecins référents du centre peuvent proposer ce programme aux patientes suivies dans l’établissement, et il est également accessible sur recommandation de correspondants extérieurs.
Le programme se compose de plusieurs ateliers thématiques, conçus pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patiente. De plus, ces séances, organisées sur deux jours, favorisent les échanges entre patientes, permettant de s’entraider et d’apprendre les unes des autres dans un cadre convivial et bienveillant.
Les traitements
Il n’existe pas à ce jour de traitement curatif de l’endométriose ou de l’adénomyose.
Par conséquent les différents traitements proposés auront pour principal but de réduire les symptômes douloureux et/ou hémorragiques afin d’améliorer la qualité de vie.
Hormonaux
Le traitement hormonal est un des traitements qui peut être proposé en première intention. L’idée est de diminuer voire d’annuler la période de règles afin de réduire les symptômes douloureux associés à celles-ci.
En dehors de contre-indications, le traitement hormonal peut reposer sur l’utilisation de contraceptions oestro-progestatives (pilule, patch, anneau), micro progestatives ou progestatives (pilule, stérilet, implant) ou des traitement bloquant l’activité ovarienne au niveau de l’axe hypothalamo hypophysaire.
Le choix de la méthode hormonale et de la voie d’administration se fera toujours après discussion avec la patiente et en fonction de ses antécédents personnels.
Il est important de noter qu’il est parfois nécessaire d’essayer plusieurs traitements différents avant de trouver celui qui répondra le mieux aux symptômes présentés.
Antalgiques
En complément des traitements hormonaux, une utilisation optimale des antalgiques est indispensable dans la prise en charge des douleurs liées à l’endométriose ou à l’adénomyose.
Parmi les antalgiques de palier 1, les plus fréquemment prescrits, on retrouve notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens et le paracétamol.
Des antalgiques de palier 2 peuvent également être prescrits de façon ponctuelle ou chez des patientes présentant des contre-indications ou une mauvaise tolérance des anti-inflammatoires.
Médicaments spécifiques de la douleur pelvienne chronique
Certains médicaments sont spécifiques du traitement de la douleur chronique et peuvent être proposés, comme des anti dépresseurs et des anti épileptiques, à dose antalgique.
L’amélioration de l’hygiène de vie
Une activité physique adaptée peut améliorer l’état général et favoriser une meilleure gestion de la douleur.
En effet lorsque l’on pratique une activité physique régulière, on peut également améliorer la qualité de son sommeil et réduire son stress grâce à la libération d’hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline.
L’alimentation a également un rôle certain sur l’état de santé et les douleurs cependant nous manquons encore d’études scientifiques probantes pour recommander tel ou tel régime alimentaire.
Toutefois, de nombreuses femmes vivant avec une endométriose ou des douleurs pelviennes chroniques rapportent une amélioration de leur qualité de vie en modifiant leur alimentation pour une alimentation saine et équilibrée.
Docuthèque
